samedi 19 novembre 2016

Angoulême!

Qui c'est qui débarque au Festival de BD d'Angoulême du 26 Janvier au 29 Janvier 2017 avec sa Femme aux cartes postales?

Voici mon horaire au kiosque de La Pastèque. Au plaisir de vous y voir!
Jeudi de 14h à 16h et de 17h à 19h
Vendredi de 11 à 12h30, de 14 à 16h et de 17h à 19h
Samedi de 11h à 12h30, de 14h à 16h et de 17h à 19h
Dimanche de 13h à 15h


Au plaisir de vous y voir!

La femme aux cartes postales, le 45 tours.

"two little birds", le disque vinyle 45 tours qu'enregistre Rose et ses 2 acolytes dans la BD La femme aux cartes postales a été créé pour vrai, chanté pas Fanny Bloom et ses musiciens.  La chanson titre a été écrite et composée par Thomas Hellman.  En vente au Salon du livre de Montréal et à la Souk @ Sat.

vendredi 11 novembre 2016

Salon du livre de Montréal!




Ça y est!  On est rendu au Salon du livre!  Qu'est-ce que vous diriez d'offrir un album dédicacé au nouveau beau-frère anonyme, amateur de jazz, dont vous avez pigé le nom?  À votre grande tante qui redécouvrira les décors du Montréal qu'elle à connu?  À votre père, amateur de livres sur l'Histoire?

Claude Paiement et moi-même seront en dédicace samedi 19 novembre de 11H00 à 12H30
et dimanche 20 novembre de 12H30 à 14H00 au stand 216, stand de La Pastèque.

... une dédicace, avec une de nos somptueuses étampes qui font des jaloux!




mardi 8 novembre 2016

Sous les jupons de La femme aux cartes postales

Les artistes qui travaillent avec des logiciels tels que Photoshop emploient ce qu'on appelle des calques; une superposition de couches plus ou moins transparentes qui, mises devant ou dessous leur dessin initial, donnera le rendu final qui apparaîtra à l'impression.

En regardant la listes des calques d'une illustration, on en apprend beaucoup sur les illustrateurs.  Certains découperont leur image en avant-plans et arrière-plans.  D'autres sépareront en couches les couleurs, d'autres les différents éléments de l'image.   La liste de calques exprime de façon assez éloquente la façon dont chaque artiste analyse la vision du monde qui l'entoure.  Comment il la comprend, comment il se l'explique.

Les planches de La femme aux cartes postales  sont également construites en couches successives de calques sur un dessin fait initialement au crayon de plomb.  Tout simple et à la fois, plus compliqué qu'il n'en parait.  Rincez-vous l’œil, c'est pas tous les jours que je lève le jupon de ma BD pour vous faire entrevoir les lingeries de fines dentelles et de gros cotons qui se superposent pour donner le résultat que vous connaissez!

Étape 1 - esquisse préliminaire.  Chaque case est croquée individuellement et placée dans le gabarit de la planche.  à l'écran, elles seront recadrées, les personnages repositionnés, les plans zoomés etc.

Étape 2 - Crayonné final.  Le dessin sera repris en y ajoutant les détails finaux et les décors.

Étape 3 - Fonds. J'applique avec Photoshop des lavis d'aquarelle, préalablement numérisés, sous chaque case selon l'éclairage que je prévois.

Étape 4 - Lumière.  Au-dessus des lavis, je rajoute un calque opaque que j'appelle "lumière".  J'y ajoute, au pinceau virtuel, les parties du dessin réfléchissant la lumière, ou simplement les éléments plus clairs que le fond.

Étape 5 - Ombre.  Sous le calque "lumière", je rajoute un calque en mode transparent, que je nomme "ombre", ce qui viendra  donner du contraste à l'image et, paradoxalement, faire ressortir les parties lumineuses des dessins.


Évidement, c'est un peu simplifié, je l'avoue, puisque dans la réalité il m'arrive de devoir ajouter des calques supplémentaires pour les reflets, la fumée, les ombres portées, la pluie, les projections etc.   Mais somme toute, c'est assez fidèle à ma façon de concevoir l'image: en couche d'ombres et de lumières.


vendredi 28 octobre 2016

Prix de la Critique ACBD pour La femme aux cartes postales

Wow!!! Claude Paiement et moi sommes très honorés d'avoir reçu le prix de la critique ACBD de la bande dessinée québécoise pour La femme aux cartes postales.  L'album a "séduit une large majorité des votants, qui tiennent à souligner sa qualité exceptionnelle sur tous les plans, et notamment celui de l'intrigue."

Inutile de vous dire qu'on est  presque gêné par tant de bons mots!

Suite du communiqué:

Le Prix de la critique ACBD de la bande dessinée québécoise, qui vise à mettre en avant la créativité, la diversité et la richesse de la bande dessinée québécoise au-delà des frontières du Québec, sera remis le vendredi 18 novembre 2016 à 16h30 au Salon du livre de Montréal, en présence de Jimmy Beaulieu, lauréat l'an passé.

La Femme aux cartes postales a été choisie par un vote des adhérents de l'ACBD parmi 154 bandes dessinées québécoises publiées entre le 1er juillet 2015 et le 30 juin 2016.
L’ACBD (et moi-même) tient à recommander la lecture des deux autres BD finalistes du Prix : La Demoiselle en blanc, d'Éléonore Golberg et Dominick Parenteau-Lebeuf, publiée chez Mécanique Générale, et Whitehorse, Première partie, de Sam Cantin, publiée chez Pow Pow.

Le Prix de la critique ACBD de la bande dessinée québécoise a pour ambition, au même titre que le Grand prix de la critique ACBD, de « soutenir et mettre en valeur, dans un esprit de découverte, un livre de bande dessinée, publié en langue française, à forte exigence narrative et graphique, marquant par sa puissance, son originalité, la nouveauté de son propos ou des moyens que l’auteur y déploie ».
L’ACBD compte 86 journalistes et critiques qui parlent régulièrement de bande dessinée dans les médias dans l’espace francophone européen et québécois.

Un article en fait état dans Le Devoir.

jeudi 27 octobre 2016

Lettres québécoises

La revue Lettres Québécoise a fait paraître une élogieuse critique de La femme aux cartes postales dans son numéro automnal sous la plume de François Cloutier.

Inutile de vous dire que ça fait tout un velours aux auteurs.
Lettres Québécoises Automne 2016

 

**** 1/2

La femme au cartes postales

 Vies jazzées

 


Les noms de Eid et de Claude Paiement sont connus des amateurs de bande dessinée, car l’un est le dessinateur et l’autre le scénariste de la série Le naufragé de Memoria, publiée au début des années 2000. Le premier est aussi le créateur de Jérôme Bigras, personnage mythique né dans les pages du défunt magasine Croc, alors que le deuxième a écrit plusieurs œuvres théâtrales jouées un peu partout à travers le monde. Ils se réunissent à nouveau pour La femme aux cartes postales, dans un registre qui leur est nouveau et qui leur sied à merveille

Aller-retour dans l’espace-temps

Le récit commence avec la fugue de Rose, une jeune fille issue d’un village éloigné, qui part pour Montréal afin de réaliser son rêve : devenir chanteuse de jazz dans les clubs à la mode. Son ami d’enfance, Roméo, est pianiste dans certains de ces bars. Il se produit sous le nom de Lefty King, en duo avec le trompettiste Art Tricky McPhee. Rose se transforme en Rosie Rainbow et se joint aux deux musiciens dans un trio qui connaît un véritable succès, allant même jusqu’à enregistrer un disque, « Two little birds ». Ils jouent dans toutes les boîtes à la mode de la métropole, du Maroon Club et de La Casa Loma de la rue Sainte-Catherine au Lion d’Or de la rue Ontario. Malheureusement, la nouvelle vague musicale qui déferle sur la fin des années cinquante va changer la donne pour notre trio. Ils retrouveront cependant de leur entrain lorsqu’une tournée s’organise, les amenant de New York jusqu’à La Havane, en passant par les bars de La Nouvelle-Orléans. Rose ne saute pas de joie à l’annonce de la tournée, mais elle s’y pliera volontiers pour suivre l’homme qu’elle aime, Lefty.

Un récit parallèle est mené en même temps que celui de Rose. En 2002, à Paris, Victor Weiss est interpellé par des agents de la CIA. Le professeur d’anthropologie apprend qu’il serait mort dans l’écrasement des tours jumelles, les preuves d’ADN trouvées sur un cadavre l’identifiant formellement. Il est stupéfait de découvrir à ce moment-là qu’il a un jumeau, jusque-là inconnu, Victor ayant été adopté à la naissance. Ce frère, clochard, vivait à New York. Le professeur mettra tout en œuvre pour trouver des informations sur son frère et, par le fait même, sur cette famille qu’il n’a jamais connue. Cette quête commence par le mener à New York, mais là n’est que le premier arrêt de son périple.

De la grande bande dessinée Ce résumé se veut le plus concis possible, car loin de moi l’idée de trop révéler de ce récit fascinant et magnifiquement construit. Claude Paiement manipule le lecteur de façon hitchcockienne, en lui dévoilant, une pièce à la fois, les morceaux de ce puzzle plus compliqué qu’il n’y paraît. Les recherches documentaires qu’ont dû effectuer les auteurs portent leurs fruits, et ce, autant dans le scénario que dans le dessin. Jean-Paul Eid a produit ici un de ses plus beaux albums, lui qui ne cesse de nous étonner par la qualité et l’ingéniosité de son trait. Le volumineux livre de deux cent vingt-sept planches brille par sa conception. Le dessin réaliste en noir et blanc apporte aux personnages à la fois une clarté et un côté sombre.  Chaque planche est conçue différemment, la forme et la grandeur des cases varient, certaines séquences de plusieurs pages n'affichent aucun dialogue laissant le dessin nous imprégner.  Ces passages ne brisent jamais le rythme, au contraire, ils apportent des informations et des indices sur la suite des choses.  Certaines planches reproduisent des artéfacts du Montréal des années cinquante, que ce soit des cartes postales, des articles de journaux, des cartons d’allumettes ou des photos d'époque.  Tous ces détails plongent davantage le lecteur dans le réalisme du récit.

Vous aurez compris que je ne saurais vous conseiller avec assez d'insistance cette lecture remplie de rebondissement, mais surtout d'humanité.  Vous aurez entre les mains ce qui s'avère un des meilleurs albums de bande dessinée de 2016, tous horizons confondus.

François Cloutier


vendredi 21 octobre 2016

1642 - ma prochaine BD

Voici quelques pages de mon nouveau projet:1642.  Un diptyque qui prend pour décor la fondation de Ville-Marie, qui deviendra Montréal.  La formule est simple: deux albums, deux dessinateurs, deux points de vue.  Ville-Marie, l'album illustré par moi-même, racontera la vision des colons français venus en Nouvelle-France pour fonder ce qui deviendra Montréal.  Puis Osheaga, dessiné par François Lapierre (Sagah-Nah, Chroniques sauvages) racontera cette histoire du point de vue des Hurons et des Algonquins. Chaque album sera le complément de l’autre.

Et pour la première fois, je ne m'occupe que du dessin mais je suis entre de bonnes mains puisque Les 2 scénarios sont de François et de Tzara Maud.

Ça sort chez Glénat Québec l'an prochain.


jeudi 6 octobre 2016

En lice...


La demoiselle en blanc (Mécanique Générale), Whitehorse (Pow Pow) et La femme aux cartes postales (La Pastèque) font partie des finalistes pour le prix de la Critique de L'ACBD. Le nom du récipiendaire sera dévoilé le 18 novembre prochain.  À lire ici dans Le Devoir.

mardi 4 octobre 2016

Ma recette secrète...

C'est un secret pour personne, la BD, c'est laborieux!  Dans le cas de La femme aux cartes postales, j'ai opté pour un dessin au crayon, sans le traditionnel encrage ce qui m'a sauvé pas mal de temps.  Voici donc quatre étapes de la production d'une page.

Première ébauche approximative du découpage.  Une fois scannée, je retravaille à l'écran les cadrages et la forme des cases en fonction de la grosseur des bulles, du plan, etc.
Crayonné avec les détails, les lignes de perspective, de construction.  Encore là, il m'arrive de corriger la taille d'une tête, la position d'un œil ou la longueur d'un avant-bras.


Mise au propre.  À partir du crayonné précédent, je retrace en ne gardant que les éléments essentiels pour ainsi éliminer toute ligne de construction.  Je planifie les éclairages en accentuant les ombres en fonction des sources de lumière.
Tons de gris.  À l'ordinateur, j'applique par transparence des lavis d'aquarelle préalablement scannés et je rajoute des touches de pinceau numérique imitant l'aquarelle.  Cet étape se rapproche plus de la sculpture puisque je rajoute les volumes, les ombres portées, les reflets, les halos.  Bref, tout ce qui va donner une tridimensionnalité aux scènes.  Cette étape, c'est aussi l'atmosphère, ou quand la lumière devient un élément narratif et non plus décoratif.

vendredi 9 septembre 2016

La femme aux cartes postales débarque en Europe.

Photo Paul Martens.



C'est le premier septembre que La femme aux cartes postales débarquait officiellement sur les étals des libraires européens, en même temps que moi, à la Fête de la BD de Bruxelles, parmi une prestigieuse délégation d'auteurs Québécois à l'honneur pour cette édition.  L'album, dont, il faut le reconnaître,  les auteurs sont peu connus outremer, a remporté un beau succès au kiosque.  Le dessin semble éveiller la curiosité et l'engouement du lecteur belge.



Bannière créée pour le kiosque de la BDQ à la Fête de la BD de Bruxelles.


Cette tournée européenne nous aura permis de faire connaître la BDQ et de faire découvrir ce qui est à la source de cette effervescence qu'on lui reconnait.  Quelques rencontres, échanges et entrevues en font foi, dont cette participation au télémagazine M# (autour de la 13e minute).  Paradoxalement, cette mission outremer m'aura permis de faire un petit récapitulatif de la situation et de la réputation de notre BD au micro de René Homier-Roy, à l'émission Culture-Club sur la première chaîne de Radio-Canada, pour le bénéfice de mes fidèles compatriotes.





Télémagazine #M, sur la chaine BX1



Les premières critiques de l'album, quant à elles,  sortent au compte-goutte et sont extrêmement encourageantes comme le démontre la revue Bodoï, les sites 9e Art et Génération BD.

mardi 16 août 2016

Maquettes de couvertures

Avant de s'arrêter sur une couverture pour l'album La femme aux cartes postales, plusieurs versions ont été développées, toutes des maquettes inspirées de magazine féminin des 40s et 50s.



"Châtelaine" des 40s


"Cosmopolitan"

"Vogue"


Une autre déclinaison de"Vogue"
"Châtelaine" de 50s
... et la couverture finale!

Festival de BD de Prévost

Je serai du Festival de BD de Prévost les 27 et 28 août prochain. Petit festival familial sympathique à 1/2 heure de St-Jérôme.  On vous attend en grand nombre!  Le programme ICI !

vendredi 17 juin 2016

la BDQ entre au musée par la grande porte!

Photo: Paul Bordeleau
C'est fait!  Après trois ans de préparation, l'exposition sur la bande dessinée Québécoise ouvre ses portes au Musée québécois de culture populaire de Trois -Rivières.  Une expo de grande envergure qui vient définitivement confirmer que le travail de ses artisans s'inscrit d'ores et déjà dans notre patrimoine culturel.  L'axe de l'exposition:  la fabrication!  Du scénario à la couleur, du carnet d'idées au livre traduit en plusieurs langues.
Pour en savoir plus:  Le nouvelliste.

lundi 9 mai 2016

Rosie... sous les projecteurs!

Plusieurs critiques sont sorties sur La femme aux cartes postales dont voici les principales:


vendredi 29 avril 2016

Expo

Au Festival BD de Montréal, mes planches, de Bigras à La femme aux cartes postales,  seront exposées en bonne compagnie, aux côtés de celles de Chester Brown, de Turbo Kid et des expos couvrant l’histoire des maisons d’édition qui célèbrent leur anniversaire cette année!  À partir du 4 mai à l'Espace Lafontaine dans le cadre du FBDM !



Lucien Rivard


Pour souligner la sortie de l'album de BD La femme aux cartes postales, quelques capsules sont mises en ligne pour mettre dans son contexte historique le récit de ce roman graphique
publié aux éditions de La Pastèque.


Quand Rose, Roméo et Art partent pour leur tournée américaine, ils croiseront un compatriote, et non le moindre.  Son nom: Lucien Rivard, propriétaire de casino à La Havane.


La carrière criminelle de Rivard commence par de petites esrcoqueries, des vols,  de la contrebande d'appareils ménagers en provenance des États-Unis.  Par la suite,  avec la French Connection,  il devient un maillon important du trafic d'héroïne sur le marché nord-américain.  Contraint à l'exil, il part pour Cuba où il devient propriétaire de casino.  À cette époque, il aurait été l'importateur de 75% de l'héroïne en territoire américain.
Après la révolution cubaine, il est condamné à mort par Fidel Castro pour sa collaboration avec le régime Batista.   Il finira par être expulsé de Cuba pour revenir à Montréal où il achètera la Plage Idéale,  qui lui servira de paravent pour son trafic d'héroïne qu'il reprend des mains de Giuseppe Cotroni arrêté l'année précédente.  Mais si certaines personnes se rappellent aujourd'hui de lui, c'est pour son évasion spectaculaire de la prison de Bordeaux en 1965 à l'aide d'un tuyau d'arrosage qui devait servir à arroser la patinoire, à 10 degré au dessus de zéro!  Sa cavale va durer 4 mois durant lesquels il va pousser l'audace jusqu'à écrire aux politiciens pour leur donner des nouvelles.  Il sera rattrapé puis extradé aux États-Unis et condamné à 20 ans de prison.  Sa carrière de criminel sera portée à l'écran par Charles Binamé et son rôle sera tenu par Rémi Girard.
Source: Wikipédia, www.memoireduquebec.com

mercredi 20 avril 2016

Festival de BD de Montréal - l'affiche!

C'est avec grande émotion que je partage avec vous l'affiche que j'ai concoctée pour le 5ième anniversaire du Festival de BD de Montréal!  Y a du beau monde là-dedans!  Les reconnaissez-vous?

samedi 9 avril 2016

Médias

Une belle rencontre avec Fabien Deglise dans Le Devoir avec Claude Paiement et moi même...
Et une entrevue avec Stéphane Garneau à la Radio de Radio-Canada à l'émission Samedi et rien d'autre.

jeudi 7 avril 2016

Une BD dans les oreilles.

Prochainement... dans vos oreilles, la reconstitution du 45 tours datant de 1957 qu'aurait enregistré le trio de jazz Rainbow McPhee and King, la formation dont Rose fait partie dans l'album "La femme aux cartes postales". Face B, une composition du trio fictif (parole et musique de Thomas Hellman  et interprétée par Fanny Bloom et ses musiciens), face A, l'interprétation par Fanny d'un standard et non le moindre, Lullaby of Birdland. Avec une pochette de Pascal Blanchet. Tsé, quand t'es bien entouré...
La pochette du 45 tours initial, selon le design de Pascal Blanchet.

Le disque sera disponible à la fin mai mais voici un LIEN pour les deux chansons que vous pouvez déjà acheter en ligne.  Si vous désirez réserver votre 7 pouces, vous pouvez le faire auprès de votre libraire.


mercredi 6 avril 2016

Casser la glace.

La BD, je ne l'apprends à personne, c'est un travail de moine.  Des mois, voire des années à travailler, reclus,  sur un obscure projet secret qui va devenir une obsession, comme un amour clandestin qu'on ne peut partager.  Et quand vient le temps de sortir au grand jour, c'est avec une petite angoisse qu'on redoute le premier regard extérieur, la première opinion significative, ... et surtout,  la première critique.

http://fr.canoe.ca/divertissement/livres/chroniques/bandedessinee/archives/2016/04/20160406-102244.html

jeudi 31 mars 2016

Lancement de La femme aux cartes postales.

Au plaisir de vous voir au lancement de La femme aux cartes postales mercredi 13 avril au Centre d'histoire de Montréal sur les lieux de l'exposition Scandale! .  J'y serai avec Claude Paiement pour signer les albums.  Si vous préférez une dédicace dessinée, rendez-vous le lendemain à partir de 17h30 chez Planète BD à Montréal.

jeudi 24 mars 2016

Travailler dans les cabarets.

En prévision de la sortie de l'album de BD La femme aux cartes postales, quelques capsules seront mises en ligne pour mettre dans son contexte historique le récit de ce roman graphique prévu pour avril 2016, à La Pastèque.








Claude Blanchard et Léo Rivest, célèbre duo de cette époque.

Claude Blanchard, maître de cérémonie à la Casa Loma



LA PAYE.
La pègre faisait bon ménage avec le monde du show-business.  Il faut dire que c'était bien avant les ministères de la Culture, conseils des arts et autres organismes gouvernementaux voués au soutien du milieu culturel.  On offrait des salaires intéressants aux artistes.  À titre d'exemple, dans les années 60 les artistes étaient payés entre 35$ et 55$ par semaine.  Certains clubs, comme le Lion d'or, payaient leur maître de cérémonie 85$ par semaine, danseuses 70$, un nouveau numéro original 100$.  À titre de comparaison, à cette époque, un menuisier était payé 70$ par semaine.

Jean Guilda, Alias Guilda, la plus célèbre travestie des années 50
LES TRAVESTIES.
Même si la pègre contrôlait les cabarets du centre-ville, ces établissements n'étaient pas dangereux pour les travesties et les transsexuelles.  Elles y étaient respectées et faisaient l'objet d'une admiration toute particulière.  Contrairement à la majorité des travailleuses de clubs, elles n'étaient pas obligées de payer leur cotisation à la pègre quand elles travaillaient dans les cabarets.  Leur travail, à titre d'artiste ou prostituée rapportait gros à la mafia.  Mais une des sources importantes de revenu pour les clubs, c'était l'alcool, et les filles savaient faire boire les clients et se faire offrir des consommations.



LES PHONEYS
Les cabarets des années 50 et 60 servaient aussi des phoneys qui procuraient des revenus substantiels aux établissements.  Il s'agissait de consommations contrefaites avec des ingrédients peu coûteux.  À titre d'exemple, le champagne était constitué de champagne, mais aussi de vin blanc et de soda.  Tous le monde était au courant de ce subterfuge.  La police a même tenté des interventions en infiltrant le milieux mais, devant le juge, l'avocat de la défense a invoqué qu'on servait ces drinks dilués aux hôtesses pour pas qu'elles soient trop saoules en buvant toute la soirée.  Le juge lui a donné raison et a ordonné l'acquittement.

Pour plus de détails, je vous invite à visiter l'exposition Scandale au Centre d'histoire de Montréal.

Source:
C'était du spectacle!  L'histoire des artistes transsexuelles à Montréal, 1955-1985
de Viviane Namaste  McGill-Queen's Press - MQUP

vendredi 11 mars 2016

En studio!

Il y a de belles surprises qui se préparent dans un studio autour du roman graphique La femme aux cartes postales.  À suivre!

lundi 29 février 2016

"The Corner"

En prévision de la sortie de l'album de BD La femme aux cartes postales, quelques capsules seront mises en ligne pour mettre dans son contexte historique le récit de ce roman graphique prévu pour avril 2016, à La Pastèque.




De 1945 jusque dans les années 50, le centre névralgique du jazz à Montréal s'appelle, The Corner.  Un simple coin de rue situé downtown à l'intersection des rues Craig, rebaptisée aujourd'hui Saint-Antoine, et  De la Montagne qui marquera l'histoire du jazz dans la métropole.  On y retrouve le Café Saint-Michel avec le fabuleux musicien américain, Louis Metcalf, mais surtout le légendaire Rockhead's Paradise dont la réputation dépassait les frontières. 
  

Au Rockhead, bien que la clientèle soit mixte, seuls les musiciens de couleurs sont invités à y jouer, pied de nez à plusieurs hôtels uptown qui refusent encore à l'époque la présence de noirs, même sur scène. À titre d'exemple, le Ritz Carlton, après avoir appris que le pianiste d'un orchestre engagé à la dernière minute était de couleur, a tenté de le faire remplacer par un blanc.  Grâce à l'intervention de Johnny Holme, qui dirigeait la formation, ce jeune pianiste aura été le premier musicien noir à être toléré dans la légendaire institution de Montréal.  Son nom: Oscar Peterson.  Autres temps, autres mœurs.


Feu Rufus Rockhead est considéré aujourd'hui comme un des grands acteurs de la communauté noire de Montréal et les quelques personnes qui se rappellent avoir fréquenté l'établissement se souviennent de l'élégant et charismatique patron qui offrait une rose à chaque dame qui entrait dans son nightclub.




Photo: Google Streetview


 Aujourd'hui,  le Rockhead n'est plus qu'un terrain vague en face du Centre Bell.  Appelons ça de la mémoire sélective.